Chapeautée d’un clocheton d’inspiration victorienne, la bâtisse en briques de 70 x 35 pieds possède deux étages :
- le rez-de-chaussée de 9 pieds de haut pour le logis d’un gardien;
- le deuxième étage de 14 pieds de haut dont la salle est munie d’une scène de théâtre.
Transportée par corvée, la brique de sable des murs extérieurs était une gracieuseté de la Briqueterie Harding du rang St-Pierre qui a reçu en contrepartie, une exemption de taxes municipales pour quinze ans ! Le nouvel édifice a été inauguré lors de l’assemblée régulière du conseil municipal du 4 décembre 1916. À l’automne 1920, le rez-de-chaussée a été aménagé pour accueillir quelques classes temporaires durant la construction du nouveau collège La Mennais. On fera de même après l’incendie du collège en 1952. Dès la fin des années 1920, le Dr Gérard Mathieu y a fait des autopsies et par après, l’unité sanitaire des cliniques de vaccination, avant d’être transformé en atelier de couture de vêtements pour enfants de la compagnie Junior Deb, de 1956 à 1978.
Le personnel de la briqueterie Harding vers 1916. Photo: Collection Jean-Claude Coutu
C’est au deuxième étage que le conseil et la cour municipale tenaient leurs réunions jusqu’en 1978, et celles de la Commission scolaire à l’occasion. Lors d’assemblées électorales, les politiciens tant municipaux que provincial et fédéral y discouraient et on y tenait même le bureau de votation.
Des tôles décoratives embossées paraient le plafond et les murs du 2e étage (photo ci-dessous).
Photos : Jean-Claude Coutu, 29 avril 2008
La salle pouvait accueillir jusqu’à 400 personnes à la fois et servait souvent de salle de réception et de banquet pour les mariages, les ordinations, les funérailles. Les diverses organisations de loisirs et les clubs de sports, les coopératives et les associations agricoles, les organismes de bienfaisance, les élèves du couvent et du collège, tous y organisaient une multitude d’événements : assemblées, conférences, soirées dansantes et récréatives, concerts, spectacles amateurs et matchs de lutte, bazars, kermesses, tombolas, expositions, parties de carte et bingos, vues animées, cinéma et théâtre !
25e anniversaire de mariage de Marie-Jeanne Beauchamp et Rosaire Beauregard en janvier 1960. Photo: Fonds Ville de Mascouche / Huguette Lévesque-Lamoureux Collection Simone Raymond-Beauregard
Soirée de théâtre par le Cercle de Mascouche à la salle municipale, le 21 mars 1921
Photo: Collection Thérèse Chaput-Mousseau
En 1978, après la fermeture de l’atelier de couture et l’implantation de la nouvelle salle du conseil à l’hôtel de ville, l’édifice de la rue Dupras a été converti pour les besoins du service des loisirs de la ville. Dès lors et au cours des années suivantes, le rez-de-chaussée du Centre récréatif va abriter divers organismes communautaires de Mascouche : l’Association féminine d’éducation et d’action sociale (Afeas), le Club de l’âge d’or de Mascouche-Centre, les Chevaliers de Colomb Conseil 747, les Cadets de l’air Escadron 757 Optimiste, le club de photographie Prise 1, le club de pétanque, la section locale 2118 du Syndicat des cols blancs SCFP, etc.
En plus de servir de salle de réunions, le deuxième étage a été utilisé comme salle de cours pour l’école de danse de Josée Forest et pour l’école de karaté d’André Raymond, jusqu’à sa fermeture définitive au milieu des années 1990, pour des raisons de sécurité.
Devenu désuet et dangereux, le Centre récréatif a été démoli le 7 juin 2010 pour faire place à l’entrée principale du nouveau Centre sportif René-Lévesque.
Photo : Jean-Claude Coutu, 17 mai 2010
Photos : Gérald St-Amour, 7 juin 2010
Photos : Gérald St-Amour, 7 juin 2010
Photo : Google Street View 2011